Depuis maintenant 9 mois, nous vous proposons de suivre le parcours de Vincent Gendrier et de l’Athletic Club Chambord, un club à qui le jeune président à redonné vie. Si on file la métaphore, Vincent vient de passer de longs mois de gestation, à organiser, communiquer, préparer son club. C’est maintenant le moment de la rentrée, de ses premiers entraînements, de ses premiers matchs : sa naissance en somme. Après vous avoir partagé ses questionnements sur l’identité du club, la communication locale, ou encore la recherche de sponsors, nous l’interrogeons, dans ce 9ème épisode de L’ACC : Créer ou Mourir, sur les premiers pas du club : l’aboutissement de tout ce travail. Toute l’équipe de SportEasy est heureuse de voir l’ACC commencer sa première saison, et lui souhaite qu’elle soit heureuse et courronnée de succès.
SportEasy (SE) : Vincent, après tous ces mois de préparation, tu dois être ému de voir tout ça prendre forme concrètement ! Que ressens-tu à l’heure actuelle ? Vincent (V) : Oui c’est assez fou et nous avons du mal à réaliser. Avec les dirigeants, on ressent beaucoup de fierté car le club revit et la rentrée se passe très bien. Mais nous avons aussi beaucoup de nouveaux challenges qui nous attendent les prochaines semaines et prochains mois. Gérer une association sportive peut rendre schizophrène, de nombreuses émotions se mélangent au quotidien.
Si avec un temps pareil on n’a pas un entraînement de qualité…
“L’enthousiasme et le soutien local est réel, autant au niveau des mairies, que des entreprises ou des habitants.”
SE : Au moment où commence votre saison, quel bilan fais-tu pour le club ? Est-il au niveau de structuration que tu espérais quand tu l’as repris ? V : Le bilan est vraiment positif car nous sommes en train d’atteindre les 80 licenciés qu’on s’était fixé comme objectif initial. Et une vie sociale se crée autour du club. Nous sommes aussi en train de fédérer une belle équipe de dirigeants autour du projet. L’enthousiasme et le soutien local est réel, autant au niveau des mairies, que des entreprises ou des habitants. Au niveau de la structuration, nous sommes en progression mais nous avons besoin faire mieux assez rapidement, surtout au niveau de l’encadrement sportif pour fidéliser nos 80 licenciés. Nous avons aujourd’hui 2 entraineurs (foot et running) diplômés dans leur domaine et un contrat d’apprentissage BPJEPS en alternance. En plus, nous avons quelques jeunes bénévoles que nous allons former. C’est pour l’instant trop juste pour structurer l’école de foot correctement. Ça va venir avec le temps. Il faut se le donner pour être attractif et recruter.
SE : As-tu des conseils à partager avec la communauté SportEasy pour éviter les imprévus à la rentrée ? V : Le sport amateur sans les imprévus perdrait de sa magie ! Blague à part, nous essayons de les limiter au maximum en contrôlant et en processant les choses. Pour ça, nous utilisons plusieurs outils digitaux. Nous avons un compte Google pour associations où nous avons un des adresses mails personnalisés avec @ commun et surtout un espace Drive pour partager les documents administratifs et sportifs. Nous utilisons aussi l’application SportEasy Club qui est aujourd’hui centrale dans notre organisation et qui représente un grain de temps énorme. La fonction principale de l’app est pour nous la création et la gestion d’événements : entraînements, matchs, mais aussi réunion de bureau ou fêtes du club. C’est primordial pour le suivi des licenciés en cette période d’inscriptions : ça les rassure qu’on utilise une application comme SportEasy. Et côté dirigeants, la fonctionnalité Adhésions et son formulaire sont hyper pratiques. Tout ça n’empêche pas notre vice-président, qui est de l’ancienne école, d’avoir un dossier papier par licencié au club house, mais on essaye d’aller vers des processus efficaces et vers plus de sobriété.
SE : Avec le recul que tu as aujourd’hui, quelle étape dans la création du club t’a paru la plus difficile à franchir ? Vincent (V) : Pour être honnête, Il y a eu beaucoup de difficultés ! Mais le plus dur me semble le manque d’accompagnement sur les démarches administratives. Il y a peu de soutien apporté par les institutions, et nous avons par exemple passé énormément de temps à monter le dossier pour obtenir notre jeune en contrat d’apprentissage BPJEPS. C’est une énergie immense qui est dépensée dans ce type de tâche alors que nous sommes pour la plupart bénévoles.
La section Running de l’ACC en état d’arrestation.
SE : Quels objectifs as-tu fixé à ton club et ses équipes pour cette première saison ? Quand verra-t-on l’ACC en Ligue des Champions ?
V : Il y a 11 montées pour atteindre la LDC, je dirais donc dans 12 ans ! (Rires) Si on reste sérieux, nos objectifs sportifs sont très humbles. On va commencer cette première année par structurer notre école de football. Ça demande de former nos éducateurs, de mettre en place un projet pédagogique et beaucoup de travail sur plusieurs années. On espère aussi secrètement une montée des seniors en D3, mais ce n’est pas la priorité. Nous avons surtout des objectifs sociaux. Un des objectifs est de proposer un gros événement à nos communes par mois, autour des matchs de notre équipe senior, en accueillant plus de 200 personnes. Nous l’avons fait lors de notre premier match amical. Il faut maintenant répéter la performance dans le temps tout au long de cette première saison pour créer une vrai rendez-vous. N’hésitez pas à venir, le stade est à Huisseau-sur-Cosson, rue de la Tonnelle, on vous offrira une écharpe du club !
Épisode 9 – Il est né le divin en-foan