Comment organiser et planifier le ramassage du matériel ?
Scène de vie ordinaire : Fin de séance, le coach demande aux joueurs de ramasser le matériel pendant qu’il discute en tête à tête avec l’un d’eux.
La conversation terminée, il constate que les coupelles et les quilles sont encore sur le terrain. Tandis que les chasubles ont été jetées en tas devant le sac. Les joueurs, eux, ne sont déjà plus là…
Plutôt que de se rendre dans le vestiaire pour «pousser une gueulante» – ce qui s’avère souvent peu suivi d’effet – mieux vaut s’interroger concrètement sur la manière de procéder afin que la chose ne se reproduise plus. Bref, dresser les bons constats.
Que nous dit la situation ? Que les joueurs n’ont pas correctement perçu la nature de leurs obligations. Soit ! Une remise en perspective s’impose alors :
-
- Le coach ne demande pas qu’on lui rende un service : il ne fait que respecter la logique élémentaire voulant que l’éducateur installe le matériel et que les joueurs le rangent.
- Ramasser le matériel n’est pas une option : cette tâche fait partie intégrante de la séance. À ce titre, elle doit être appréhendée comme une consigne à appliquer sans discussion et sans tarder. Comme on le ferait d’un feedback adressé au cours d’un jeu ou lors d’un exercice.
Le simple fait d’énoncer tranquillement la chose dans le vestiaire, au besoin en écourtant la séance, participera à une prise de conscience générale.
Comment rendre la «corvée» ludique ?
Une astuce consiste à associer l’indispensable ramassage au comportement que l’équipe doit adopter en match à la perte de balle. A savoir : «Ramasser le matériel est exactement comme récupérer le ballon : c’est l’affaire de tous et les joueurs ne participant pas à l’action collective mette l’équipe en danger. Or, on ne peut pas miser sur un joueur susceptible de mettre le collectif en danger par paresse !». L’argument devrait faire mouche.
L’objectif ici est donc de responsabiliser les joueurs en leur faisant comprendre que le ramassage du matériel est une action collective qui forge la cohésion et la force d’un groupe. Et accessoirement, qui renforce la force de persuasion du coach…
Si cette prise de conscience ne suffit pas à obtenir une attitude volontariste de la part des joueurs, vous pouvez rendre la «corvée» ludique en la chronométrant. Et en improvisant une compétition entre deux groupes, avec gage imposé aux perdants.
Une méthode qui fonctionne mais qui doit rester occasionnelle, sous peine de perdre son effet de surprise. Que faire alors le reste du temps ? Mettre en place une rotation des joueurs chargés de ramasser le matériel. Et rappeler dès le début de la séance le nom des «responsables». Rien de plus efficace en définitive.
Article signé par l’équipe de VESTIAIRES magazine.