On garde souvent de très bons souvenirs des Jeux Olympiques. Mais au milieu du flot de médailles, de records et de sourires, on assiste parfois à des moments moins heureux qui marquent eux aussi des olympiades.
Ces moments sont des échecs, des rêves détruits et parfois pire, des vies brisées. Malgré les regrets ou la tristesse qu’ils réveillent en nous, ils font partie de l’histoire et ne doivent surtout pas être oubliés.
En voici quelque uns …Alexis Vastine – L’injustice (Pékin 2008)
Après un beau parcours qui l’a mené jusqu’en demi-finales, Vastine affronte le dominicain Félix Diaz (qui sera finalement champion olympique). Alors qu’il mène le combat jusqu’au début de la troisième et dernière reprise, il est sanctionné par deux fois par l’arbitre et perd dans l’incrédulité générale.
Ses cris, et les sifflets du public à l’encontre de l’arbitrage, n’y changent rien. Match truqué, arbitre payé ? On ne fera sans doute jamais totalement la lumière sur ce qui s’est passé ce jour-là.
En tout cas, les images de Vastine en pleurs à Pékin (et quatre ans plus tard à Londres) resteront comme une des grandes injustices qu’on vit parfois aux Jeux.
Ben Johnson – Le scandale (Séoul 1988)
En Corée, sa rivalité exacerbée avec Carl Lewis a poussé Ben Johnson à dépasser les limites de son corps, et du règlement.
Car s’il remporte la finale du 100m, en devenant le premier homme de l’histoire à passer sous les 9.80 secondes (temps de 9.79 contre 9.92 pour Carl Lewis, deuxième), son nom restera surtout associé au plus grand scandale de dopage individuel des JO.
Il aura suffi d’un contrôle après la finale, de deux jours de tests et de rumeurs, pour que le sprinteur canadien soit officiellement déclaré positif au stanozolol (un stéroïde anabolisant) et prié de rendre sa médaille.
Marie-José Pérec – La psychose (Sydney 2000)
Alors qu’elle se présente à Sydney avec un doublé Olympique à défendre, suite à ses victoires sur 200m et 400m à Atlanta, Marie-Jo rentrera à Paris sans avoir participé à une seule course.
A l’époque c’est l’incompréhension générale. On pointe du doigt l’athlète française qui ferait vraisemblablement preuve de psychose. On se moque même d’elle, en disant qu’elle est tout simplement folle et incapable de supporter la pression sportive.
Ce n’est que plusieurs années plus tard que l’on comprendra que la pression autour de sa rivalité avec l’athlète australienne Cathy Freeman (championne olympique en l’absence de la française) faisait planer un vrai danger sur sa vie. Marie-Jo aurait reçu des menaces de mort, notamment de la part d’un homme devant sa chambre, lorsqu’elle était à Sydney.
Munich 1972 – L’horreur
Le contexte géopolitique et militaire explosif des années 60/70 autour de la Palestine et d’Israël a engendré le pire événement de l’histoire des JO.
En plein cœur du village olympique des Jeux d’été de Munich, des membres de la délégation olympique d’Israël sont pris en otage et assassinés par un commando de membres de l’organisation palestinienne Septembre noir. Le bilan se porte à douze victimes, onze otages et un policier allemand. Du côté des terroristes, cinq sont tués et trois capturés.
Les Jeux, symbole de paix entre les nations, n’ont cependant pas abdiqué face à la haine et l’horreur. Même si le risque de voir de nouveaux événements tragiques se produire est réel et permanent, les Jeux Olympiques (et les pays qui les organisent) restent forts pour promouvoir la fraternité et la tolérance.