De nombreux clubs de sport amateur forment des ententes. Ils peuvent aussi fusionner. L’objectif étant principalement de mutualiser les coûts, pour couvrir les besoins de gestion de l’entente. Et ainsi continuer à se développer, et à fédérer les pratiquants d’une même localité.
Ententes vs. Fusions
Rappelons que les ententes ne concernent qu’une ou quelques équipes d’un club. Quand la fusion, elle, concerne le club entier, qui « fusionne » avec un autre.
Dans les deux cas, les protagonistes y trouvent des intérêts communs. Par exemple : l’accès à des terrains, le renforcement de l’effectif d’une équipe, la mutualisation des compétences des bénévoles, etc.
Quoiqu’il en soit, ces démarches sont encadrées par des règles fédérales que les clubs concernés doivent scrupuleusement respecter.
Voici les règles importantes, relatives à la création d’une entente et applicables à tous les sports. Celles-ci sont vitales, pour une bonne communication interne en association.
- Une entente ne peut prendre forme qu’en début de saison
- Le nombre de clubs concernés par ces alliances est limité (6 au foot par exemple)
- Une entente peut se faire entre plusieurs équipes. Le respect des conditions liées à l’âge est néanmoins toujours effectif (pas d’entente entre U15 et U19 par exemple).
En plus de ces règles génériques, chaque sport a des règles spécifiques. C’est alors aux dirigeants du club de se renseigner auprès de sa fédération pour respecter ces règles spécifiques.
Malgré des complications et désaccords fréquents au moment de créer une entente, ou de fusionner, de plus en plus en clubs franchissent le pas. Les intérêts communs évoqués précédemment sont trop pressants.
De nombreux clubs ont des difficultés à proposer suffisamment de créneaux sur leurs terrains/dans leurs salles à leurs équipes. Une entente entre deux clubs peut fortement augmenter l’inventaire de créneaux disponibles. Cela facilite ainsi l’organisation de la pratique. Et peut permettre une amélioration du niveau de performance de certaines équipes (lire notre article sur le partage des terrains).
De plus, une entente permet de partager les frais d’achat et d’entretien de matériel et d’équipements. Et de n’avoir ainsi qu’un stock de ballons, de chasubles ou autres plots, par exemple.
Enfin, l’entente permet une mutualisation du personnel (bénévole ou salarié), ainsi que des compétences. C’est le cas du club de Judo de Nancy qui a tout fait pour fusionner avec d’autres clubs pour pouvoir embaucher un entraîneur diplômé et qualifié.
En termes d’entretien, les fusions allègent les coûts pour les clubs qui se divisent ainsi les charges inhérentes aux terrains et aux salles.
Un gain financier
Les mutualisations de matériels, personnel, infrastructures, permettent des gains financier conséquents pour les clubs.
Mais si la qualité de la pratique s’améliore grâce à ces mutualisations, les résultats seront également meilleurs.
De meilleurs résultats peuvent stimuler d’autres sources de gains financiers :
- Augmentation des dotations des mairies ou des partenaires/sponsors
- Croissance du nombre d’adhérents et donc des cotisations collectées
- Prix lors de coupes ou championnats
Ces nouvelles rentrées d’argent sont capitales pour la survie de certains clubs amateurs. En cinq ans, 4 000 clubs de football amateurs auraient mis la clé sous la porte selon l’Association Française du Football Amateur. On comprend dès lors mieux pourquoi tant de clubs cherchent à former des ententes, ou à fusionner, notamment dans ce sport.
Une amélioration de la pratique
Ces collaborations sont idéales pour tout pratiquant ou coach qui aime son sport. En effet, elles lui permettent de s’épanouir d’avantage en pratiquant plus, ou en ayant la responsabilité d’un groupe plus complet et structuré.
Sur le plan sportif, les ententes et fusions ne peuvent être que bénéfiques. La qualité de jeu des équipes ne peut être que meilleure puisque le groupe sera plus fourni.
Les coachs ont souvent un accès facilité à des infrastructures de meilleure qualité. Cela est bénéfique pour les équipes qui ont, à coup sûr, un espace convenable pour pratiquer et progresser. De plus, cela permet aux joueurs d’adapter leur pratique aux différentes surfaces et ainsi d’être plus complets. C’est notamment le cas au basket-ball avec les différents parquets, au hockey ou encore au football.
Entretenir des liens intercommunaux
Quoi de mieux que le sport pour fédérer des communautés localement ?
Les ententes et autres fusions ramènent inévitablement du monde au stade/au gymnase : des joueurs, aux sponsors en passant par… les supporters ! Eh oui, deux villes = deux fois plus de supporters.
Encore une fois, c’est le trésorier du club qui sera content. Car la billetterie et la buvette rempliront leurs caisses, et le compte en banque de l’association au passage.
L’ambiance sera au rendez-vous et les matchs attireront ainsi plus de monde, au plus grand plaisir des joueurs. De plus, on assistera à une mixité des populations des communes qui aura raison des éventuelles rivalités politiques, sociales passées.
Le sport est véritablement au cœur de la bonne entente … sociale.