Les formations sont monnaie courante au sein des organismes sportifs. Elles permettent notamment de faire monter les entraîneurs en compétences. Mais ces formations ont des coûts, bien souvent élevés. Pour des associations sportives en quête permanente de moyens financiers, il est difficile d’assurer ce financement à 100 %. En plus, l’offre de formation est très large. Entre les alternances pour devenir coach, les formations complémentaires ou encore les stages, les clubs ne savent plus où donner de la tête. Sachez tout d’abord qu’une plateforme de paiement peut aider à récolter des fonds et ainsi les financer.
Qui est-ce qui assure le financement ?
Le droit à la formation est un droit fondamental en France. Elles permettent de développer les compétences des individus et leurs aptitudes dans leur secteur d’activité. L’associatif sportif n’y échappe pas.
Formations initiales
La formation initiale d’un coach peut se faire par voie universitaire ou fédérale. Si celui-ci opte pour la deuxième option, la formation se fera alors en alternance au sein d’un club. Le club se charge alors de payer le salaire de l’alternant (part du SMIC jusqu’aux 26 ans de l’alternant). L’association est néanmoins exonérée de charges sociales et patronales.
De plus, de nombreuses aides sont mises en place par l’État pour diminuer les charges qui pèsent sur l’employeur. Parmi celles-ci, on peut citer la prime à l’embauche ou les diverses aides à l’embauche. Les collectivités territoriales accompagnent aussi ces alternances. On voit alors que celles-ci ne présentent pas tant de frais pour la formation d’un coach contrairement aux légendes urbaines. Certes, le salaire doit être réglé, mais il n’équivaut même pas au SMIC et l’État facilite ces embauches par diverses aides et primes.
Formations complémentaires
En ce qui concerne des formations dites « complémentaires », le compte personnel de formation (CPF) permet à toute personne en CDI, CDD,ou demandeuse d’emploi, de se faire financer ses heures de formations. Soumise à différentes conditions, la personne se met d’accord avec son employeur, ici le club, pour prendre congé le temps de la formation. Les formations sont courtes, 12h à 20h principalement et financées par des organismes tels que le FONGECIF, les OPCA ou encore l’OPACIF. Un coach en CDI est censé avoir cotisé auprès de ces organismes durant sa carrière, ce qui lui permet d’en arriver là. Son salaire est maintenu et sa formation entièrement financée dans ce type de cas.
Quel intérêt, pour mon club, de financer ces formations ?
Les clubs sont en recherche perpétuelle de nouveaux entraîneurs pour encadrer leurs équipes. Le meilleur vivier est au sein même de ses effectifs. Les joueurs “jeunes adultes” sont souvent motivés pour devenir bénévoles/encadrants, moyennant le financement d’une formation. Ils connaissent déjà le fonctionnement du club, les moyens matériels à disposition et les personnes qui le structurent. Souvent très heureux de coacher, ils sont fiers de conseiller leurs cadets.
Financer des formations complémentaires à des entraîneurs a également du bon pour les dirigeants. Les entraîneurs en ressortent logiquement meilleurs et plus performants, et ce, au service du club et de ses bons résultats. En plus, ils sont forcément reconnaissants de l’effort du club, et donc plus impliqués dans la gestion de leurs équipes au quotidien.
Enfin, comme nous l’avons vu, former ses entraîneurs permet au club d’avoir accès à des aides et des subventions qui réduisent les coûts des formations.
Ces aides sont multiples, ce qui permet même aux clubs d’en solliciter plusieurs à la fois :
- Aides à l’embauche
- Déductions fiscales (exonération de charges salariales et patronales)
- Prime à l’apprentissage
- Bien d’autres accessibles sur le site alternance.emploi.gouv.fr ou sports.gouv.fr
Les alternatives possibles à ces formations
Organiser des formations avec des anciens du club
Cela permet de transmettre les valeurs du club, les bonnes pratiques, qu’ils maîtrisent parfaitement de par leur ancienneté. Les jeunes ont tendance à être très attentifs à ce genre de retours d’expérience. Ces échanges renforces les liens, et forme à moindre frais les nouveaux entraîneurs ou apprentis.
Collaborer avec des clubs voisins pour faire intervenir des professionnels
Le coût est ainsi divisé et la formation est “à domicile”. Il n’y a donc pas de déplacement à payer. Les coachs assistent à des formations reconnues par les fédérations et les liens inter-clubs sont développés.
Faire appel aux fédérations pour se faire subventionner
Certaines fédérations sont plus aisées que d’autres et sont en manque de coachs. L’idée de financer une partie de ces formations n’est donc pas absurde pour certaines. Cela se limite néanmoins aux sports majeurs, en tout cas en France, disposant de moyens plus conséquents (football, basket-ball, rugby…).
Augmenter les cotisations des licenciés
Oui, vous lisez bien ! Faire payer 1€ de plus sur la cotisation n’est pas rédhibitoire pour vos adhérents. Cela permet de financer certaines formations que le club ne pourrait pas assurer autrement. Et vos adhérents sont les premiers à bénéficier de l’amélioration des compétences de vos entraîneurs.
Contrairement à ce que l’on peut penser, former ses salariés ne présente pas un gouffre abyssal pour un club. Cela représente certes un coût, mais il est amorti par la suite. Les clubs se doivent donc d’être acteurs de ces formations, de par leur financement, mais aussi par leur suivi de progression. Ils ont tout à gagner à embaucher des entraîneurs bien formés ou à les former eux-mêmes. C’est le plan sportif qui en ressortira gagnant, et ainsi, les finances du club !