La préparation de la démarche RSO

Pour développer une démarche RSO dans un club de sport amateur, il est important de ne pas négliger cette première étape : celle de la préparation. Cette étape peut être décomposée en trois phases. Premièrement, le dirigeant de l’association sportive doit initier le projet. Il doit donner l’impulsion afin de donner envie aux adhérents, aux bénévoles et aux salariés de le suivre dans cette démarche. Deuxièmement, le club sportif peut rassembler différentes informations sur la Responsabilité Sociétale des Organisations.

• Quels sont ses objectifs ?
• En quoi consistent ses sept grands principes ?
• Quels sont ses outils ?

Troisièmement, l’association sportive doit réaliser un état des lieux afin de déterminer l’état de ses impacts sociaux, sociétaux et environnementaux de son activité, mais aussi de celle de ses bénévoles, partenaires, sponsors, joueurs, etc. Lors de cette étape préparatoire, l’association sportive peut nommer un référent chargé de la mise en application et du suivi global de la démarche RSO.

Le plan d’action du club sportif amateur

Après avoir réalisé un état des lieux approfondi, le club de sport amateur procède à l’élaboration du plan d’action. Il s’agit de déterminer des actions qui sont :

• faciles à mettre en place ;
• peu coûteuses ;
• visibles.

L’association sportive identifie donc des actions prioritaires en fonction de son fonctionnement, de ses adhérents et de ses moyens. Le plan d’action doit regrouper :

• les moyens humains et financiers nécessaires ;
• la nouvelle organisation visée ;
• les délais.

Idées d’actions et pratiques RSO à mettre en place

Dans un club de sport amateur, qu’il s’agisse des dirigeants, des bénévoles, des joueurs ou des parents, chacun peut s’impliquer dans la mise en place d’une démarche RSO. Chacun peut faire part spontanément de ses idées, mais l’association sportive peut également mobiliser ses adhérents. Elle peut alors mettre à disposition de ses membres une boîte à idées accessible les jours d’entraînement ou transmise par message depuis une application de gestion de club par exemple. Voici des exemples d’actions concrètes qui peuvent être mises en place par des associations sportives dans le cadre d’une démarche durable et responsable :

• recycler les équipements sportifs et les équipements informatiques ;
• encourager le recyclage ;
• réduire la consommation de papier en utilisant des outils numériques ;
• mieux gérer sa consommation d’eau ;
• opter pour des ampoules basse consommation ;
• choisir des partenaires locaux ;
• réduire les déchets ;
• encourager une alimentation saine et équilibrée ;
• sensibiliser à la préservation de la biodiversité.

La communication autour de la démarche RSO

La communication autour de la démarche RSO permet d’impliquer véritablement les adhérents de l’association sportive. En effet, bénévoles, salariés, dirigeants et joueurs, tous doivent avoir envie de participer à cette nouvelle dynamique. En remportant l’adhésion du plus grand nombre, le club de sport amateur se donne davantage de moyens pour réussir à mettre en place des actions durables et responsables. La communication intervient à deux niveaux :

• la communication sur les actions mises en place ;
• la communication sur les résultats obtenus.

Le suivi des actions durables de l’association sportive

Une fois que les actions ont été initiées et que les premiers résultats ont été communiqués, il reste le plus important à réaliser : faire durer la démarche dans le temps. Pour cela, l’association sportive peut compter sur l’implication de ses adhérents, mais aussi sur le travail du responsable de la démarche RSO. Ce dernier est chargé de veiller à :

• la bonne application des actions ;
• la réalisation d’un reporting régulier ;
• la communication du reporting aux membres de l’association.

Au fil du temps, de nouvelles actions peuvent être mises en place afin de poursuivre l’implication de l’association sportive dans une démarche durable et responsable
En résumé, le développement d’une démarche RSO dans un club de sport passe par la mise en place de plusieurs petites actions aux résultats rapides et concrets. Cela permet de convaincre davantage de bénévoles et d’adhérents de s’impliquer dans cette démarche.

La check-list méthodologique pour mettre en place une démarche RSO

La check-list fait partie des autres outils RSO mis à disposition des clubs sportifs amateurs par le CNOSF. Cette check-list RSO est divisée en quatre parties :

• préparer sa démarche ;
• déployer sa démarche ;
• organiser un événement écoresponsable ;
• évaluer et valoriser sa démarche.

Au sein de chaque partie, différentes étapes sont à cocher en fonction de l’avancement de la démarche RSO au sein de l’association sportive. Par exemple, pour le déploiement de sa démarche RSO, le club de sport amateur doit :

• “Commencer par mettre en place des actions simples, efficaces et visibles afin de lancer la dynamique et faciliter la mobilisation des parties prenantes.”
• “Assurer le suivi de la démarche dans le temps à intervalle régulier afin de faire le point et ajuster si besoin les actions.”
• “Adopter une politique d’achats écoresponsables et optimiser l’usage des outils digitaux”.

Téléchargez le Modèle de Charte RSO

L’outil RSO “module e-learning interactif” pour les clubs sportifs amateurs

La boîte à outils RSO du CNOSF adaptée aux clubs de sport

La gouvernance de l’association sportive

Le premier pilier de la Responsabilité Sociétale des Organisations concerne la gouvernance de l’association sportive. Pour s’inscrire dans une démarche responsable et durable, cette gouvernance doit être transparente et démocratique. Plusieurs aspects doivent être pris en compte concernant la gouvernance d’un club sportif, comme le fait de :

• préciser les rôles et les responsabilités de chaque membre des organes de gouvernance ;
• fournir des informations détaillées et actualisées en lien avec la gestion de l’association ;
• communiquer de manière transparente sur les actions et les résultats du club de sport ;
• produire des règles claires et transparentes sur l’usage des moyens financiers ;
• intégrer les nouvelles technologies numériques dans le fonctionnement et les activités du club sportif.

La loyauté des pratiques

La loyauté des pratiques est aussi appelée l’éthique des affaires. Elle ne concerne pas que le milieu des affaires et les pratiques commerciales, mais s’adresse également aux associations sportives. La loyauté des affaires relève de la lutte contre :

• la corruption ;
• la manipulation ;
• les conflits d’intérêts ;
• la concurrence déloyale ;
• la coercition.

Elle implique donc l’instauration de relations saines avec des partenaires, des sponsors, des mécènes ou encore des institutions.

Les relations et conditions de travail

Appliquées à une association sportive, les relations et conditions de travail concernent les salariés et les bénévoles. Différentes questions sont à aborder pour la Responsabilité Sociétale des Organisations. C’est notamment le cas :

• de la formation ;
• de la rémunération ;
• de la qualité de vie au travail, ou QVT ;
• du dialogue social ;
• de la protection sociale ;
• de la santé et de la sécurité au travail ;
• des relations entre responsable et salariés ou responsable et bénévoles.

Fiche de poste, dispositif d’accueil, définition des actions de bénévolat et recrutement non discriminatoire sont autant d’éléments à prendre en compte au sein d’un club de sport amateur engagé dans une démarche durable et responsable.

Les relations avec les bénéficiaires

Pour finir, le dernier pilier de la RSO concerne les questions relatives aux consommateurs et aux bénéficiaires. Pour les associations sportives, il s’agit notamment de la protection des données et de la vie privée :

• des bénévoles ;
• des adhérents ;
• des membres du bureau ;
• des sponsors ;
• des partenaires.

Ces données peuvent se trouver sur une application de gestion de club, sur des registres, sur des dossiers de sponsoring, etc. En France et sur le territoire de l’Union européenne, le Règlement Général sur la Protection des Données, RGPD, encadre le traitement des données personnelles. Différentes actions doivent être mises en place par les clubs sportifs concernant le traitement des données numériques.

Pour conclure, en se familiarisant avec les sept principes RSO, un club de sport amateur engage son association vers une démarche plus durable et plus responsable.

Comment définir la RSO pour une association sportive ?
La Responsabilité Sociétale des Organisations est apparue après la Responsabilité Sociétale des Entreprises, ou RSE. Tout comme pour la RSE, la RSO peut se définir comme l’ensemble des mesures prises par une organisation pour répondre aux enjeux du développement durable. La responsabilité sociétale d’une organisation correspond à sa capacité à mesurer ses impacts sur l’environnement et la société afin de mettre en place des actions et des pratiques plus éthiques et transparentes. Les organisations concernées par la responsabilité sociétale peuvent être :

• des collectivités ;
• des associations ;
• des clubs sportifs amateurs.

Pourquoi la RSO est-elle importante pour les clubs de sport amateur ?

La RSO et la RSE sont des démarches qui visent à construire un monde plus juste et plus respectueux de l’environnement. Ce sont des préoccupations qui se sont développées ces dernières années au sein de la population et qui font suite à de réels bouleversements connus à travers le monde entier, comme la pandémie de Covid-19, les catastrophes naturelles, les pollutions, etc. Pour répondre à ces problématiques et faire partie de cette nouvelle dynamique, les associations sportives doivent mettre en place une démarche RSO au sein de leur structure. Plusieurs axes sont pris en compte, comme :

• assurer la durabilité de son organisation sportive ;
• améliorer sa performance dans un esprit solidaire ;
• renforcer sa crédibilité et la fidélisation des pratiquants ;
• développer l’attractivité de son sport au bénéfice de son territoire.

La RSO ne doit pas être appréhendée comme des actions complexes à mettre en place. Au contraire, comme nous le verrons, chaque club de sport amateur peut participer à son niveau.

Méthode pour développer la démarche RSO de son association sportive

Conscients des enjeux liés à la RSO, les clubs sportifs amateurs ne sont pour autant pas des spécialistes de la démarche RSO. Cependant, il est possible de développer facilement une démarche RSO au sein de son club sportif. Pour cela, quatre étapes peuvent être observées. Premièrement, l’association sportive doit réaliser un état des lieux et répondre à cette question : comment ses activités impactent-elles la société et l’environnement ? Lors de cet état des lieux, il est également important de comprendre les enjeux de la RSO afin de sensibiliser et de mobiliser par la suite l’ensemble des adhérents et bénévoles de l’association sportive. Deuxièmement, le club sportif doit mettre en place un plan d’action. Il s’agit donc d’identifier des actions prioritaires à mettre en place. L’association sportive n’a pas besoin de révolutionner son fonctionnement. Des petites actions peu coûteuses et faciles à mettre en place peuvent être privilégiées, comme :

• utiliser des ampoules basse consommation ;
• recycler ses déchets ;
• réduire ses déchets ;
• opter pour des transports doux ;
• choisir un fournisseur d’électricité verte.

Troisièmement, l’association sportive doit mobiliser ses équipes. Le dirigeant ne peut rien faire seul. Il doit donc s’entourer des membres de son association pour être performant et mettre en place une démarche RSO efficace. Pour les convaincre, il peut organiser des moments d’échanges conviviaux et constructifs. La mobilisation passe également par les partenaires du club. Quatrièmement, le club sportif doit mettre en œuvre les actions prioritaires listées dans le plan d’action RSO. Cette mise en place peut se matérialisée sous forme d’une charte RSO partagée avec tous les membres du club. Elle doit faire l’objet d’un suivi régulier. En effet, les changements doivent durer dans le temps pour présenter un véritable impact. L’association sportive doit aussi communiquer sur ses actions, sa démarche et ses résultats. Ainsi, elle contribue à maintenir la dynamique autour de sa démarche.