A l’occasion de cette coupe du monde au Brésil, notre parrain, Daniel Bravo nous livre son avis d’expert sur les meilleurs moments de la compétition. Première chronique aujourd’hui après le match d’inauguration tant attendu entre le Brésil et la Croatie. Des Brésiliens très crispés mais bien aidés Comme on pouvait s’y attendre, les Brésiliens étaient très crispés hier soir devant l’enjeu énorme de ce premier match de « leur » coupe du monde. A aucun moment de la rencontre on a senti les joueurs de la Seleção libérés, mais, malgré tout, ils ont fait le plus dur en remportant ce match, même s’il s’agit d’une victoire peu probante. Bien aidés par l’arbitre japonais, qui a accordé aux hommes de Scolari un pénalty totalement inexistant et a annulé injustement un but croate, les Brésiliens ont eu beaucoup de difficultés face à une équipe de Croatie bien en place. Bravo donc aux joueurs brésiliens, qui risquaient avec ce match très crispant d’hypothéquer leurs chances pour la suite. Libérée du poids de ce premier match, la Seleção devrait désormais monter en puissance dans la compétition. L’insouciance de Neymar D’un point de vue individuel, Neymar, star très attendue de cette équipe a affiché une insouciance totale et il est le joueur brésilien qui a le mieux appréhendé cette compétition. Offensivement, Fred a touché très peu de ballons et Hulk a été très décevant dans l’animation offensive. Derrière, les joueurs brésiliens ont montré quelques approximations avec des latéraux très portés vers l’attaque et un gardien un peu juste à ce niveau. En revanche la défense centrale Thiago Silva/David Luiz a confirmé toute sa puissance défensive. L’absence de Mandzukic, côté croate, a été déterminante En face, les Croates peuvent nourrir beaucoup de regrets car comme on le savait, il s’agit d’une équipe capable de très bien utiliser le ballon. L’absence de leur attaquant, Mandzukic, suspendu, a cruellement fait défaut car il s’agit d’un élément essentiel de l’attaque croate. Hier, les Croates ont également fait preuve d’une excellente solidité défensive, peu récompensée, à cause de ce pénalty imaginaire sur Fred. Avec ce premier match, on a la confirmation qu’il s’agit d’un groupe A très relevé et les confrontations futures vont s’avérer très intéressantes. Les deux équipes d’hier ont, malgré tout, confirmé qu’il serait difficile de les priver des huitièmes de finale.

19h30 : alerte mobile de l’Equipe ‘Sissoko et Giroud titulaires, Pogba et Griezmann sur le banc’. Mais pourquoi Deschamps sort-il un des nouveaux piliers de cette équipe. Pourquoi change-t-il un onze qui a gagné si solidement son premier match ? 21h17 : but de Giroud 22h28 : but de Sissoko Score final 5-2 What else ? Low, Scolari, Sabella and co sont prévenus : la Desch a pris possession de chacun de ses joueurs, qu’il connait sur le bout des doigts jusqu’à la moindre phalange. Le plus loin possible, il va chercher à guider ses troupes en métronome, fort de son expérience de 98 et de son affilitation spirituelle avec un certain Aimé. En 2012, Deschamps a herité d’une Citroën Picasso d’occase et deux ans plus tard il déboule au Bresil avec un Q6 flambant neuf sur lequel chaque pièce a été minutieusement travaillée. DD n’a disputé qu’une seule coupe du monde mais il l’a soulevée : une coupe du monde, ça ne se joue pas, ça se gagne. DD n’est pas du genre loser à viser des quarts de finale. T’es pas d’accord Lolo ? Aucune raison de s’enflammer pour autant, il en faudra encore plus pour atteindre les rêves les plus fous. De la chance déjà. Entre la non-expulsion de Pogba au premier match et la blessure du seul défenseur suisse potable, remplacé par Senderos (lol), la France en a déjà eu beaucoup, or c’est sans doute un peu plus tard qu’on aurait aimé en avoir. De l’humilité aussi, car un tel départ peut vite gonfler quelques testons. Enfin de la fraîcheur physique, car toutes les équipes sont parties sur un rythme tellement érintant depuis le debut, qu’elles le paieront à partir des quarts. Et dans les matchs couperets, on ne viendra pas regarder si vous avez mis 5-2 à la Suisse, ou si vous avez perdu 1-0 contre le Costa Rica. Posez la question à nos amis portugais, eux qui, en 2010, avaient mis 7-0 à la Corée du Nord pour perdre ensuite en huitièmes contre l’Espagne ou encore à la sélection brésilienne de 86, fauchée par la bande à Platoche en quarts après quatre matchs plus que parfaits (http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_du_monde_de_football_de_1986). En tout cas, pour vivre cette adrénaline de l’élimination directe, il faut déjà y être. Après les Espagnols, ce sont désormais les Anglais qui vont pouvoir préparer à l’avance leur championnat. Vu la ferveur de cette coupe du monde, c’est un peu comme rentrer à minuit du mariage de son meilleur pote. Si l’Italie et le Portugal les rejoignent, on sera peut-être pas mécontent d’avoir eu notre Knysna il y a 4 ans en fait. Ca nous fera plus de meufs célibs pour la soirée. Cependant il ne faudrait pas que l’affreuse cousine costaricaine vienne gâcher la fête à vouloir danser avec tout le monde. Savourons la force collective et la bonne humeur qui se dégagent de cette équipe de France. Les clés de la voiture sont entre de bonnes mains pour espérer rentrer accompagné. Mathieu Ceccarelli Follow @twitterapi

A une semaine du début de la Coupe du Monde, les 32 nations ont désormais toutes livré leur liste et on connaît donc les 736 joueurs qui vont prendre part à la plus grande fête mondiale du football. Pour vous aider à préparer cette coupe du monde et pour découvrir un maximum d’informations sur les sélections, voici une infographie générale des équipes et des joueurs présents au Brésil. Les forfaits de Grenier et Ribéry, remplacés par Cabella et Schneiderlin en Equipe de France ont été pris en compte.

A l’occasion de cette coupe du monde au Brésil, notre parrain, Daniel Bravo nous livre son avis d’expert sur les meilleurs moments de la compétition. Aujourd’hui, retour sur l’entrée dans la compétition des Tricolores : Un match parfaitement maitrisé collectivement Ce premier match de l’Equipe de France contre le Honduras dans cette coupe du monde est une très bonne entrée en matière pour les Bleus. Je suis très content de ce résultat et surtout de la manière avec laquelle les joueurs tricolores ont abordé ce match. Après des matchs de préparation convaincants, cela confirme ainsi l’existence d’un groupe uni avec de la qualité. Face à un adversaire que l’on savait rugueux et qui n’a pas failli à sa réputation, il fallait être patient et rester concentré. C’est ce que les Bleus ont très bien su faire jusqu’à l’ouverture du score en fin de première période et l’exclusion de Wilson Palacios. Libérés, les Bleus ont ensuite réalisé une grande deuxième mi-temps au cours de laquelle ils ont produit du jeu et su se montrer créatifs avec notamment un excellent travail sur les côtés. L’excellente prestation de Benzema… et de toute l’équipe Individuellement, Benzema a fait un très bon match et ses deux premiers buts en coupe du monde sont une excellente nouvelle pour lui et l’Equipe de France. J’ai également apprécié la prestation de Cabaye, décisif sur ses ouvertures vers Pogba, qui entraine le pénalty puis vers Benzema pour le deuxième but tricolore. J’aime sa capacité à récupérer des ballons pour les redonner rapidement vers l’avant. Dans l’ensemble, c’est toute l’équipe qui a réalisé un excellent match avec également une animation offensive intéressante de Valbuena et Griezmann et une défense sobre et concentrée. Même si le Honduras n’était pas une équipe redoutable, je suis très satisfait de cette entrée dans la compétition des Tricolores car elle montre que ce groupe a le potentiel pour faire une bonne coupe du monde. La France a fait la meilleure impression de ce groupe E L’autre match du groupe entre la Suisse et l’Equateur me laisse penser que la France sera également favorite de ses deux prochaines confrontations, si elle affiche le même état d’esprit. Les deux équipes n’ont pas été impressionnantes dans ce match qui aurait dû se solder par un match nul. La Suisse a manqué cruellement de percussion et peut être très heureuse de ce but inscrit dans les dernières secondes. Côté équatorien, j’ai noté la surprenante performance du rapide ailier Jefferson Montero, qui a montré de très bonnes choses. Ses débordements ont mis au supplice l’arrière droit de la Juventus, Stephan Lichtsteiner, pourtant expérimenté. Mathieu Debuchy devra se montrer très vigilant dans ses montées. Cependant si l’attaque équatorienne s’est montrée dangereuse sur les côtés, on a quand même vu une équipe abusant de longs ballons et parfois coupée en deux. Si la France affiche la même concentration et la même force collective que contre le Honduras, elle a toutes les chances de terminer en tête de ce groupe E et ainsi d’éviter en huitièmes de final l’Argentine, bien partie également dans cette compétition grâce à une victoire 2-1 contre la Bosnie.

Le premier round de matchs de cette coupe du monde a rendu son premier verdict sur l’état de forme des 32 nations participantes, et une chose est déjà acquise : l’esprit des Garrincha, Didi, Vava, Socrates et autres illustres joueurs brésiliens défunts semble habiter les joueurs de ce 20e Mundial. Jeu en mouvement, avalanche de buts, projection rapide vers l’avant et bataille de mousse à raser, on ne s’est pas ennuyé durant cette première semaine. Le Brésil un peu flagadao Etonnamment, cet esprit do brazil ne semble pas avoir pris possession du poste d’avant centre de l’équipe la plus attendue de cette coupe du monde aka la bande à Neymar. Au contraire ce serait plutôt l’esprit de Will Ferrell version Blades of Glory (les rois du patin en français) qui s’est emparé de Fred, l’ancien buteur lyonnais lors du match d’ouverture entre le Brésil et la Croatie. Un péno volé, un match monstrueux de Neymar Junior auteur d’un doublé et une équipe croate très habile au milieu mais malmenée par l’arbitre ont donné le ton : rien ne viendra entraver la marche programmée du Brésil vers un 6e titre. Victoire 3-1 pour les Brésos, sans trop savoir comment à vrai dire. Le lendemain, l’arbitrage a encore été à l’honneur à l’occasion de la confrontation entre le Mexique et le Cameroun avec deux buts incroyablement refusés pour les Mexicains. Fort heureusement, aucune injustice pour la team Taco Bell avec une victoire 1-0 sous un déluge absolument pas dans l’esprit coupe-du-monde/été/Brésil. Cette fois, le Mexique a peut-être les moyens de dépasser les huitièmes de finale après cinq éliminations consécutives… Côté Lions Indomptables, on pourra mentionner la rapidité de la charnière centrale Chedjou-Nkoulou (lol) et l’esprit collectif du négociateur de primes Eto’o fils. Que du positif pour la suite et le plein de confiance avant de jouer la Croatie puis le Brésil (lol encore). L’Espagne sous terre. Les Pays-Bas sur orbite Après l’Argentine en 1982 (Argentine 0-1 Belgique) puis en 1990 (Argentine 0-1 Cameroun) et enfin la France en 2002 (France 0-1 Sénégal), l’Espagne a frappé fort dans la légende des tenants du titre fauchés dès leur premier match de coupe du monde avec une cinglante défaite 5-1 face aux fusées bataves. Alors forcément on voit déjà naître certains doutes chez tous les footix de ces 6 dernières années. Mais attention il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives. Qui sait ? Après tout si l’Espagne termine 2e de son groupe elle pourra toujours éliminer le Brésil en 8e, puis l’Uruguay, l’Italie ou l’Angleterre (ou le Costa Rica) en quarts et donc s’ouvrir le chemin des demies…. Pour cela, il faudra sans doute un Iker Casillas un peu moins vieux, un Piqué un peu moins en vacances au Brésil et des Madrilènes un peu moins gueule de bois ! Il faut sauver Piqué En revanche, côté Oranje, de nombreux espoirs sont nés après ce premier match tant le trio RVP-Robben-Sneijder a rappelé qu’il n’était pas vice-champion du monde pour rien et tant l’arrière garde néerlandaise a été impressionnante (costaud le petit Martins Indi). Chacun auteurs d’un doublé, Flying Van Persie et Robben Falcon ont entamé la course du plus gros melon.

A l’occasion de cette coupe du monde au Brésil, notre parrain, Daniel Bravo nous livre son avis d’expert sur les meilleurs moments de la compétition. Aujourd’hui, il revient sur l’élimination surprise de l’Espagne après seulement deux matchs : L’élimination de l’Espagne après une semaine de compétition est une énorme surprise car c’est une équipe que j’avais classée parmi mes favoris pour la victoire finale. Même si on les savait moins performants avec certaines icônes en fin de carrière, la présence de Diego Costa offrait à cette sélection l’attaquant de pointe qui lui avait fait défaut en 2010 et 2012. La fatigue a plombé les Espagnols La fatigue a joué un rôle majeur dans cette élimination prématurée, avec des joueurs espagnols, usés par les saisons chargées du Real Madrid et de l’Atletico Madrid, finalistes de la dernière Ligue des Champions. L’Espagne est arrivée au Brésil très éprouvée et elle avait sans doute besoin d’un délai supplémentaire de repos pour pouvoir aborder cette compétition dans de meilleures conditions. On a pu voir cette fatigue dans les performances de Sergio Ramos ou de Xabi Alonso, inhabituellement dépassés. La responsabilité d’Iker Casillas Le poste de gardien de but est déterminant dans ces compétitions, or on a vu lors des deux matchs contre les Pays-Bas et le Chili, un Iker Casillas totalement inefficace, voire responsable sur certains buts, comme sur sa bourde devant Van Persie. Le gardien du Real Madrid est clairement un des responsables de la déroute espagnole avec de nombreuses absences sur les sept buts encaissés. C’est un monument du football espagnol qui n’est plus dans le coup alors qu’il aurait certainement multiplié les arrêts il y a encore 2 ans. Pour un sélectionneur comme Del Bosque, il était difficile de remplacer des légendes, comme Iker Casillas ou Xavi, et de changer une équipe qui a tout gagné. D’autant plus qu’on a pu voir que la greffe Diego Costa n’a pas pris dans cette équipe. Les Pays-Bas et le Chili en grande forme Il faut aussi souligner que les Espagnols sont tombés sur deux très bonnes équipes des Pays-Bas et du Chili. Si l’on connaissait le talent des Pays-Bas avec des joueurs comme Van Persie et Robben, j’ai été vraiment impressionné par le niveau de jeu du Chili. Hier, ils ont été costauds et combattifs à tous les niveaux, avec un excellent gardien, une défense solide et des attaquants très rapides, qui multiplient les courses vers l’avant. Cette équipe du Chili est une des équipes qui m’a le plus impressionné depuis le début de la coupe du monde. Malgré cette élimination, il faut quand même tirer un grand coup de chapeau à cette sélection espagnole et à ces joueurs, qui ont réalisé quelque chose d’exceptionnel avec deux Championnats d’Europe consécutifs et une Coupe du Monde, ce qu’aucune autre équipe n’avait fait auparavant. Un profond renouvellement avec des choix très forts était en réalité nécessaire mais c’était difficile à appliquer avec de tels joueurs.

Dès samedi, la Coupe du Monde plonge dans le grand bain des matchs à élimination directe. Indécis, le programme de ces huitièmes de finale est palpitant avec, entre autres, deux confrontations 100% sud-américaines. Voici, pour vous aider, les chiffres-clés de ces 8 matchs à venir.

Dans la quête de sa première coupe du monde, l’équipe de France 98 avait dû venir à bout, en huitièmes de finale d’une coriace équipe paraguayenne dont le gardien de l’époque José Luis Chilavert avait cristallisé toutes les attentions. L’angoisse de l’élimination Ce soir, la configuration était étrangement ressemblante avec comme homme à planter : Vincent Enyeama, sorte de réincarnation du gardien paraguayen : même goût pour le but adverse (Enyeama a marqué plusieurs pénaltys dans sa carrière), même pouvoir charismatique sur son équipe et même carrure imposante. Alors forcement pour ceux qui se souviennent, le scénario ne pouvait être guère différent. Précipitation, impatience, nervosité et crispation sont les ingrédients de ce genre de confrontations où le doute ne fait que grandir au fur et à mesure que le gardien multiplie les prouesses. Les huitièmes de finale : un stade ingrat Les huitièmes de finale sont les premiers pas d’un chemin bordé, de part et d’autre, par les abymes d’un retour au pays. Comme si en pleine fête, la musique pouvait s’arrêter d’un coup sans prévenir. Pour les supposées grandes nations, c’est un rang qui ne sert à rien. Ni ridicule, ni glorieux, ce tour ne vous fait pas rêver quand vous avez connu l’excitation d’une demie ou d’une finale. Au moins l’Italie, l’Angleterre ou le Portugal auront des démissions, des dérives disciplinaires, des retraites internationales, des critiques disproportionnées… Mais ces nations, comme le Brésil, les Pays-Bas, la France, l’Allemagne (et demain l’Argentine) avaient tout à perdre au final. A peine leurs supporters se prêtaient-ils à rêver que leurs espoirs auraient pu prendre fin en 90 voire 120 minutes. Rien d’étonnant donc que l’on assiste à une série de matchs incroyablement crispants avec des équipes favorites qui déjouent et des outsiders qui s’emballent. Des Bleus solidaires et patients C’est aussi cela qui rend les coupes du monde si belles car chaque tour offre une psychologie différente, où les qualités pour l’emporter requièrent tour à tour puissance athlétique, forme physique, expérience et enfin technique hors norme pour venir à bout d’adversaires aux profils si variés. Cette équipe de France n’a peut-être pas dans ses rangs un génie, comme Zidane, pour lui permettre d’aller au bout de cette magnifique coupe du monde mais contrairement à son ainé de 98, elle a su montrer davantage de sang-froid et de fraicheur physique pour tromper par deux fois ce “diable” d’Enyeama en 90 minutes et se qualifier pour les quarts de finale. Il n’y pas grand chose à dire individuellement sur ce match car on a le sentiment que c’est en équipe, que les Bleus se sont arc-boutés pour tenir, lorsque plus aucune passe n’arrivait à destination. C’est ensemble qu’ils ont repris l’ascendant dans ce match pour trouver la brèche grâce à une libération plus que jouissive de Paul Pogba. Il était une fois en 82 Au prochain tour, nous allons vivre, contre l’Allemagne, la 3e manche d’un combat débuté en 82, poursuivi en 86 et qui n’a jamais pu se jouer lorsque la France marchait sur le toit du monde entre 98 et 2001. Cette confrontation de vendredi offre, par ailleurs, le rendez-vous tant redouté depuis le 6 décembre 2013, date du tirage au sort de cette coupe du monde. A l’issue de ce match, il n y aura peut-être plus rien si ce n’est la satisfaction d’avoir retrouvé une équipe tricolore digne et ambitieuse. Mais qui sait si la France parvient à se libérer comme contre la Suisse, si Deschamps parvient à rappeler à ses joueurs qu’ils n’ont rien à envier à l’ossature bavaroise de la Mannschaft, si la défense allemande affiche autant de largesses que contre l’Algérie alors peut-être que ces Bleus pourront intégrer le cercle des quatre meilleures nations mondiales et nous offrir une dernière semaine palpitante. Mathieu Ceccarelli Follow @twitterapi

Hier les résultats du bac sont tombés et bonne nouvelle pour l’Equipe de France, elle a obtenu son diplôme après une terminale studieuse. Note totale : 11,5. L’objectif est atteint plutôt aisément mais avec un petit effort, elle pouvait viser la mention. Comment décrire notre sentiment général après cette élimination tricolore au stade des quarts de finale face à l’Allemagne, rangée au rang des favoris depuis des mois voire des années dans cette compétition ? De la frustration ? Non. De la rage ? Non plus. De la tristesse ? Pas tant que ça. De la déception ? Un peu mais sans plus. Un anti-Séville 82 Un match de coupe du monde à élimination directe a ce pouvoir unique de saisir chaque supporter jusqu’à la moelle pour le pousser à haïr son adversaire, à invectiver l’arbitre, à maudire ses bourreaux, à pleurer la défaite ou à exulter dans la victoire. Demandez aux Anglais leurs sentiments à l’encontre de Monsieur Ali Bennaceur, arbitre de leur quart de finale contre l’Argentine en 1986 ou encore aux Ghanéens leur avis au sujet de Luis Suarez depuis 2010. Plus proches de nous posons la question à toutes les personnes nées avant 1972 et traumatisées par la défaite contre l’Allemagne en 1982, de leurs souvenirs d’un certain Harald Schumacher. Un match livré sans panache Le match d’hier, troisième de l’histoire pour l’équipe de France au Maracana, antre du football dans l’une des plus belles coupes du monde de l’histoire du football, avait tout d’un anti-Séville 1982. Les 90 minutes du temps réglementaire se sont écoulées comme un mauvais film dont on n’attend rien. Aucun suspense, aucune passion, aucune folie dans ce match finalement maitrisé par des Allemands, que l’on a dit plus expérimentés et plus opportunistes. Mouais… pas très convaincant car quand il y a la place pour passer il faut savoir saisir sa chance. La France sera-t-elle meilleure dans 2 ans ou 4 ans ? Rien ne dit que les égos des uns et des autres ne vont pas s’affirmer, rien ne dit qu’en demi-finales de l’Euro 2016, un carton rouge de Lloris ne viendra pas saper toutes nos chances de victoire ou qu’une blessure de Pogba ne viendra pas affaiblir notre équipe pendant la compétition. Et puis surtout rien ne dit que l’Allemagne ne sera pas plus expérimentée encore, que l’Espagne ne sera pas de retour et que la Belgique ne sera pas bien plus qu’un simple outsider. Aucun carton reçu côté tricolore Hier, aucun joueur français en particulier n’a failli mais aucun n’a vraiment convaincu non plus. On parle de fatigue mais alors à quoi bon avoir un effectif jeune. Les Allemands étaient certainement tout autant épuisés après leurs prolongations contre l’Algérie. Le talent n’attend pas sinon pourquoi Griezman a-t-il été l’un des meilleurs joueurs tricolores sur la pelouse du haut de ses 23 ans et de ses 9 sélections. C’est dommage de s’arrêter si tôt dans cette compétition. Les Allemands étaient-ils vraiment meilleurs avec seulement 3 tirs cadrés dans le match ? Terminer un quart de finale d’une grande compétition sans prendre le moindre carton jaune, cela veut tout dire sur l’envie de passer au tour suivant. Il n’y a eu aucune révolte de la part des Bleus qui semblent s’être satisfaits de ce quart de finale alors que les Allemands semblaient sûrs de leur fait, imperturbables à l’image de Manuel Neuer et déterminés à l’image de Müller et Hummels. L’envie de prolonger l’engouement pour ces Bleus Sur le déroulement du match, il n’y a pas vraiment de regrets à avoir car les Bleus ne donnaient pas l’impression de pouvoir passer mais il reste un sentiment d’inachevé car les Bleus réunissaient pour la première fois depuis 2006 plusieurs gages de réussite dans une grande compétition : une équipe soudée et sereine, une défense centrale solide, un attaquant de haut niveau et une véritable organisation tactique, le tout orchestré par un des meilleurs entraineurs. Au moins ça nous change des années Domenech… L’Equipe de France quitte donc la compétition et manque l’opportunité d’une confrontation contre… le Brésil, opportuniste vainqueur de la Colombie. Quel match encore des Colombiens hier malgré la défaite…. et quel talent chez James Rodriguez…. Exceptionnel pendant toute la compétition, le Monégasque a terminé le match en pleurs et on se souviendra longtemps de l’hommage de David Luiz à son encontre. Très belle image dans cette coupe du monde ! Il y a eu quatre buts dans ces quarts de finale : quatre coups de pieds arrêtés et 3 buts de défenseurs centraux. Comme prévue, la configuration des matchs changent avec une physionomie beaucoup plus “européenne” et calculatrice et à ce jeu-là les Brésiliens ne semblent pas les moins bien armés mais la blessure de Neymar et la suspension de Thiago Silva vont-ils tout remettre en cause face à l’Allemagne ou bien au contraire galvaniser les Auriverdes ? Bonne chance pour prédire l’avenir de la sélection Auriverde dans cette compétition. Mathieu Ceccarelli Follow @twitterapi